Voilà, voilà.
Quelques poèmes que j'ai fait durant des heures et des heures.
Aujourd'hui, celui-là :
Innocence.
Des personnes se réunissent sur la place du village,
les traits révulsés par le dégoût et la rage.
Sur la place de Montauban,
le sang va couler sur les pavés scintillants.
Au regard des passants qui ruissellent de sueur,
la foule vengeresse ne cesse de prendre de l'ampleur.
Et, sous un soleil brûlant
l'âme d'un innocent va rejoindre le néant.
Les yeux fermés,
les dents serrées,
le condamné prie pour la dernière fois :
« Ô dieu ! Prends-moi auprès de toi. »
Un prêtre s'avance,
les personnes en présence
s'inclinent avec respect,
il tient dans ses mains un livre et une croix en bois sculpté.
Des cris déchirants
sortent désormais de la bouche du mourrant.
La foule est en effervescence,
elle regarde la sentence.
Il est l'heure,
la hache va faire son œuvre.
Et dans la nuée de gens :
un enfant dans les bras de sa maman.
Le sort de son père en est jeté.
Il va mourir sur la place du marché.
« Rouvre les yeux mon petit
ton père est parti ».