Nous vous souhaitons la bienvenue et un agréable séjour (PV Isaac)

L'horreur. Mais l'Horreur avec un grand "H". Ce voyage avait définitivement fait comprendre à Akihiro qu'il ne serait jamais un aventurier et que s'il en était un se serait en train car visiblement il avait le mal de l'air et le mal de mer. Et comment avait-il bien pu s'y prendre pour se payer cette crûche à chaque fois. Ce devait être un jour "sans". A peine monté dans l'avion cette espèce de ventouse l'avait agrippé.(- Salut moi c'est Samantha !). Gni. Comme il l'avait deviné (Akihiro aurait pu devenir prophète ...) elle ne l'avait pas lâché de tout le trajet, le saoulant de détails insignifiants sur sa vie inintéressante. Il avait appris beaucoup de choses, entre autre son amour pour Orlando Bloom et sa haine viscérale de Vanessa Paradis ( Qui avait ruiné toutes les chances qu'elle avait de se marier un jour avec Johnny Depp ... Sigh ) uniquement supplantée par sa haine pour son ex petit ami ( la sal*ud avait osé lui dire que sa nouvelle teinture blonde n'était la meilleure idée qu'elle ait pu avoir ...) et son ancienne professeur de français pour laquelle Akihiro ressentit - sans l'avoir jamais connue - une intense symptahie et une infinie compassion. Pour tenter de penser à autre chose et oublier son mal de l'air, Aki avait tenté de lire ... Oui "tenté" car lire du Zola quand une dinde écervellée tient absolument à avoir votre avis sur le vernis à ongle qui lui irait le mieux ce n'est pas tous les jours évidents. C'est là qu'il avait perdu son calme et lui avait dit avec toute la retenue et la politesse qu'il pouvait encore avoir que son vernis elle ferait mieux de se le coller sur le visage et que peut être elle serait moins laide. C'est en substance les propos qu'il a tenu, les paroles originales étant un brin ordurières et accompagnées de nombres d'images particulièrement parlantes et colorées. Cet éclat lui valut à tout casser ... Une demi heure de tranquilité avant qu'elle ne revienne à la charge, l'inondant de questio nsur lui auxquelles il répondait par monosyllabes et termes grossiers ce dont la donzelle ne se formalisait absolument pas tant elle était atteinte d'un loghorrée chronique et particulièrement virulente. C'est ainsi que Akihiro apprit tout ce qui avait peu se passer dans Hannah Montana ces trois derniers mois après qu'il ait eu le malheur de dire qu'il n'écoutait pas ce feuilleton. A deux doigts de se pendre, Akihiro avait vu avec une joie non dissimulée que l'aterrissage était en trai nde se faire. Joie qui s'évanouit aussitôt quand il s'apperçu que la jeune demoiselle prenait le même Ferry que lui. Et c'est là que le vrai voyage commença. La mer agitée et six heures de traversées. Que du bonheur. Akihiro n'avait jamais aimé le bâteau mais il jura tous ses grands dieux de ne plus jamais poser un pied -à moins de s'être shooté à l'exomil avant- sur un bâteau. Six heures de roulis et de nausée ... Allongé sur le pont ! Tout àfait mesdames et messieurs allongé sur le pont supérieur parceque l'air frais dans ces cas là ça devient vital. Six heures à maudire l'architecte qui avait conçu des bancs aussi ridiculement étroits, à maudire le mauvais temps, les bâteaux, sa compagne de voyage qui s'accrochait à elle comme un bulot à son rocher -il fit d'ailleurs une remarque associant le QI dudit mollusque à ladite compagne de voyage -, tous les passagers qui le regardait avec ce mélange de compassion et de dégoût ("Pourvu qu'il ne nous vomisse pas dessus...), et puis tant qu'à faire il maudissait le monde entier car dans ces moments là on est jamais justes et surtout pas avec les inocentes petites filles qui viennent vous demander su vous êtes mort ou si vous êtes un acteur. Pardon petite fille c'était pas contre toi. Encore une fois l'arrivée avait été une libération et une source de joie d'autant plus forte que sa compagne de voyage avait enfin décidé de le lâcher pour aller retrouver son petit copain dont elle lui avait raconté la vie sans la moindre espèce de pudeur pendant la dernière heure de la traversée ... Gloria Hallellujah.
Akihiro se surprit même à trouver la pluie, qui tombait pourtant à verse, agréable. Bon il l'avait trouvée nettement moins agréable quand il s'était aperçu qu'il n'était pas très proche de l'internat (doux euphémisme ...) et qu'il devait trainer ses deux valises ... Et encore il n'avait pas emporté trop d'affaire. Dans son sac à dos, il n'y avait que son équipement de karaté et de quoi s'occuper de sa foulure au poignet. Et dans l'énorme cantine qu'il trainait derrière lui u nbon quart de la palce était occupé par divers disques et K7 audios et vidéos. Voilà pourquoi le Akihiro qui poussa la porte de l'internat et pénétra dans le hall tenait plus du chaton famélique à moitié noyé que du fier et digne karatéka. Personnellement, il ne voulait absolument pas savoir à quoi il ressemblait, car en effet il n'était pas beau à voir, trempé comme une soupe, le teint qu'il avait déjà pâle semblait translucide, de larges cernes soulignant ses yeux fatigués brillant d'une lueur qui voulait clairement dire " le premier qui me gonfle j'le fume sur pied", ses mêches blondes pendant mollement sur son front et sa casquette ressemblant singulièrement à une serpillère. Un dernier effort. Il tira sa cantine à l'intérieur et dans un soupir, il se laissa tomber dessus alors que la porte claquait derrière lui. Le hall était désert. Au moins il n'imposait pas cette image pathétique à de quelconques passants.
- Tu parles d'une journée ...
Grogna-t-il en espérant qu'il n'aurait pas trop à chercher pour trouver l'accueil. Pour le moment, il n'aspirait qu'à prendre une bonne douche et à dormir pendant au moins vingt-quatres heures.

[HJ : J'adore ta signature ^^]

« Désirez-vous de l'aide ? »
Mais que fallait-il faire pour avoir la paix ne serait-ce que trente secondes dans cette journée ? Un meurtre ? Pourquoi pas ? Ce genre de manières affectées et ces voix faussement suaves mettaient invariablement Akihiro de très mauvaise humeur. Selon ses propres critères c'était des méthodes soit de pervers fini ("Viens ma petite, j'ai un vrai lapin dans ma voiture.") soit de dragueur des plages ("Mademoiselle vous êtes trop charmante et tout") même si celui qui s'adressait à Akihiro semblait avoir un vocabulaire légèrement plus poussée et une certaine élégance dans le langage. Enfin toujours est-il que cet inconnu allait se faire envoyer paître. pas de chance, il paierait pour tous les autres. C'était injuste ? Certes, masi une chose était sûre, ça soulagerait les nerfs d'Akihiro. Il releva la tête avec juste ce qu'il fallait d'animosité et d'agressivité dans le regard pour ôter le moindre doute à son interlocuteur quand à sa capacité actuelle à la sociabilité. Le visage qui lui faisait face brisa aisément les vélléités à l'agressivité d'Aki. Les yeux grands ouverts et la bouche béante il avait tout du gobeur de mouche moyen quand il articula avec stupeur.
- I... Isaac ...
Il n'eut pas le temps de se composer un visage un peu moins stupide que déjà Isaac l'enlaçait. Akihiro n'était pas non plus du genre très démonstratif en public, mais il devait bien avouer que si ce n'était pas Isaac qui avait pris l'initiative de lui donner l'accolade, il l'aurait fait lui même, malgré son caractère très réfléchi et malgré ce qu'on pourrait penser assez posé. Il répondit comme il put à cette étrainte qui le déstabilisait tout de même un brin. Il posa sa main dans le dos d'Isaac pour lui manifester sa joie de le revoir. Cependant, ayant conscience d'être trempé, il tentait de se défaire en douceur de l'étrainte de son ami. Ca le rammeniat des années en arrière de revoir Isaac ... Que de bons souvenirs.
- ... Isaac ... Je suis trempé ....
Visiblement, ni assez fort, ni de manière assez convaincante car Isaac commençait à s'emmêler les pinceaux dans ses déclarations. Cepedant, cela fit réellement plaisir à Akihiro qui, oubliant un peu sa réserve naturelle, se laissa un peu aller, et le front contre l'épaule de son ami, se prit à murmurer, rien que Isaac.
- Toi aussi tu m'as manqué ...
Qu'il était mignon Issac quand il était gêné. Akihiro était intimement persuadé que son ami n'avait pas assez changé pour se montrer si expansif en public et qu'il reveniat un peu lentement à la réalité (ça en revanche, ça avait toujours été ). D'ailleurs en parlant du public ... Ce gamin hermaphrodite semblait littéralement pétrifié sur place. Et à la question qu'il posa à Isaac, Akihiro fut tenté de répondre quelque chose de stupide comme : " je suis son amant " ou " son frère caché " mais se retint, conscient malgré tout que ses envies de taquiner ce gamin était clairement visibles sur son visage et ses yeux qui pétillaient de malice quand il lui offrit une réponse correcte.
-Je m'appelle Akihiro, considère-moi comme étant un proche d'Isaac. Et toi même qui es tu ?
Sourire en coin qui lui était habituel, et ses yeux dorés fichés dans ceux de Yuki, car bien qu'il n'ait rien contre ce gamin, il préférait qu'on s'adresse directement à lui plutôt qu'on demande des informations sur son compte à Isaac. En plus cet air effrayé...
-Et je n'ai encore mordu personne ...
Pieux mensonge ... Mais d'un autre côté il avait l'air tellement efrayé et surtout tellement peu dégourdi qu'il fallait au moins ça pour le mettre en confiance, après tout ce devait être un ami d'Isaac pour lui donner du "-kun" .... Bien qu'Akihiro n'ai jamais été passioné par ces histoires de suffixes et trouvait que ces coutumes étaient un peu trop affectées pour être réellement naturelles ... Peu lui imposrtait après tout. Pour le moment il était tout à sa joie d'avoir retrouvé Isaac et le détaillait de la tête au pieds pour être sûr de ne rien louper. A la fin de son rapide examen, il lâcha un long soupir accompagné d'un sourire amical.
-Quand je pense qu'avant on faisait la même taille ... Maintenant je fais franchement nabot à côté de toi ....
C'est vrai que du haut de son mètre quatre-vingt et ses soixante-dix kilos tout mouillé, il faisait actuellement pâle figure comparé à Isaac qui semblait respirer la prestance. Bien qu'Akihiro n'ait jamais douté de la valeur de son ami, il n'aurait jamais pensé le voir un jour aussi sûr de lui. D'un côté il était ravi pour Isaac mais de l'autre il s'apercevait aussi que certaines choses avaient changées et espérait de tout coeur qu'ils pourrianet entretenir la même proximité que quelques années auparavant ... Une ombre passa furtivement dans ses yeux. Advienne que pourra.
- Mais dis moi Isaac, en ce moment je ne rêve plus que d'une douche et d'un lit tu pourrais m'indiquer la direction des dortoirs ?
Il comptait bien sûr découvrir cet internat par lui même et en découvrir les secrets jusqu'à le connaître aussi bien que les faubourgs, mais pour le moment, ses aspirations se limitaient clairement à se doucher et à dormir alors autant parer au plus pressé. Il aurait tout el temps ensuite de découvrir les lieux et de redécouvrir son ami.