Lionel Purple cat, purple war
Nombre de messages : 7 Age : 31 † Age Du Perso' : 18 ans † Profession : neko rebel Date d'inscription : 11/11/2008
Feuille de personnage † Neko's/Maître: Aucun † Chambre/Logement: La rue -_- † Relations:
| Sujet: Se faire une frayeur...[libre] Mar 11 Nov - 17:36 | |
| And now, what will you do ?
Lionel marchait. Mouvements. Ses pieds l’avaient mené instinctivement dans ce parc peu fréquenté. Les allées n’étaient pas bien entretenues et la pluie qui était tombée ces derniers temps avait achevé de rendre le lieu sale . Et donc, vidé de tous sans-oreilles. Le neko tira sur sa capuche et l’enleva , geste accompagné d’un soupir immense. Ses yeux violets se posèrent sur un banc non loin de lui. Il s’y dirigea. Il n’avait pas bien dormi la nuit dernière et il sentait que s’il ne s’arrêtait pas, il irait au delà de ces capacités . Le chat avait tendance à oublier qu’il n’avait que dix-huit ans.
Il s’assit doucement , prenant garde à ce qu’aucun bruit n’émane de son mouvement . Une fois sur que personne ne le regardait, il jeta un regard sur les alentours. Derrière lui, un arbre, sûrement un chêne, s’élevait majestueusement. Quelques buissons venaient ajouter leurs masses pour que la cachette soit plus discrète. Lionel se permit un rictus. A droite, le chemin semblait se séparer en deux. L’une des parties menait à une cabane en bois, un observatoire pour qui souhaitait regarder un lac boueux. Cette fois-ci, le visage du neko n’exprima que du dégout. Déjà qu’il n’aimait pas l’eau, alors une substance brunâtre… L’autre partie, elle, ne s’arrêtait pas et il ne pouvait plus la suivre à un moment où elle tournait à gauche. De parts et d’autres de l’allée, des fleurs , souvent jaunes, tentaient de s’approprier le terrain. Quelques arbres et buissons coriaces imposait leur présences, mais les fleurs les contournaient ou grimpaient le leur des troncs . Si personne ne taillait rien, les plantes seraient bientôt étouffées. Lio’ haussa les épaules. A vrai dire, cela l’arrangeait que personne ne vienne tailler cet endroit. Ni même ne s’y aventure.
A gauche, il revoyait tout simplement le passage qu’il avait emprunté . Mais l’amas de vert était si dense, qu’il ne distinguait même plus l’allée à quelques mètres de là. Rassuré quant au lieu où il était, le chat laissa enfin ses paupières se refermer. Il ne s’endormit pas . Il ne s’endormait jamais. Il se contenta de somnoler. Au moins, pouvait-il contrôler légèrement les chemins que prenaient ses pensées.
Marrée haute… Vague hostiles…Odeur salée…
Ça piquait. Pire. C’était horrible. Et le monde qui venait de perdre en largeur. Et ce liquide qui coulait le long de sa joue. Ce sang, qu’il goûtait, aux senteurs métalliques. Ça , qu’il sentait s’enfoncer dans son œil. S’enfoncer ?
Tout devint noir
Marrée basse
Il ne sursauta même pas. Il avait pris l’habitude de penser à cela. Comme s’il était condamné à revivre sa souffrance , à cause de cette journée . Sa main se leva , et , doucement, il effleura le bandeau blanc . Il avait eu du mal à s’habituer à l’absence de cet œil. Cependant, il avait vu ses autres sensations s’accroîtrent. Il sentait mieux, écoutait plus attentivement… Mais ce n’était pas une bonne compensation. Un œil perdu…
Lionel n’avait pas vu le temps passer. Il avait somnoler plus que prévu. Il fallait maintenant qu’il reparte. La faim ne tarderait plus à gagner son ventre et le marché se terminait tôt les lundis. On avait tendance à remballer plus rapidement. Il s’étira de tout son long, comme pour se motiver à se lever. Ce qu’il fit ensuite. Après avoir détaillé une nouvelle fois l’endroit, il revint sur les pas qu’il avait fait avant. Ses cheveux violets bougeant au gré d’une brise rafraîchissante, l’adolescent couru jusqu’à l’entrée du parc.
Ses cheveux violets bougeant au gré du vent ?
Il ne comprit l’erreur que lorsque la main potelé d’un enfant se dirigea vers lui, un index accusateur pointé sur ses oreilles.
« Merrrrrrrde »
Chuchota-t-il avant de sourire à l’enfant qui demandait à sa mère.
« Dis maman, pourquoi le monsieur qui a des oreilles de chats il est pas attaché ?
-Oh tu sais mon petit , certains maîtres ne suivent pas la mode. Les laisses ne sont sûrement pas encore une nouveauté dans ce quartier. »
Puis ils s’en allèrent.
Le cœur du neko mit un certain temps avant de se calmer. Lui se maudit pendant tout ce temps pour avoir été si imbécile. Une chance comme celle-ci n’arriverait pas deux fois de suite. Et, si un des passants était curieux, il aurait bientôt une multitude de questions sur le dos à savoir « que fais-tu ? » , « qui est ton maître ? » et tout le gratin habituel. Lio’ soupira et , son cerveau fonctionnant à toute allure, se dirigea vers le marché.
Il s’engagea dans une ruelle noire alors que personne ne le surveillait. Rabattit sa capuche , puis se dirigea vers l’autre bout. C’était un raccourci qu’il prenait parfois. Il se retrouvait ainsi directement derrière l’étalage de poisson.
Un mince rictus étira ses lèvres.
Jusqu’à ce qu’une main lui enlève sa capuche… | |
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